La BD numérique à l’heure du Webtoon
- Sanjorge Guillaume

- 2 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 nov.
Dans l'article « Quand la BD créait le suspense hebdomadaire » je disais, mais sans développer, que l’arrivée du numérique avait transformé le modèle économique de la bande dessinée (bien que les albums classiques demeurent très nombreux dans les rayonnages de nos librairies !). Cela mérite d’être abordé ici. Allons-y donc !
Il s’agit de la publication directe en ligne, ce qui ne signifie pas seulement un changement de support : ces créations, dès la fin des années 90 du XXè siècle, allaient influencer des éléments majeurs, comme le style graphique ou la narration éclatée. Et ce pour le meilleur (innovations riches et imprévues) ou pour le pire (facilités, incohérences, correspondances immédiates avec la préoccupation publicitaire). Voir Maliki, XKCD ou The Oatmeal. Le lien avec le lecteur fut aussi bouleversé : possibilités de réactions immédiates générant une forme inédite d’interactions. Eloignement apparent des éditeurs au sens habituel du terme, bien que les maisons d’éditions classiques évoluent aussi en proposant des versions numériques de leurs collections… Tandis qu’à l’inverse, des BD numériques peuvent donner lieu à… des éditions papier !
Des applications allaient correspondre à ces nouvelles tendances : Izneo, Tapas ou Webtoon. On y parle de format scrolling, à savoir le fait de faire défiler un contenu sur écran informatique (scroller), y compris en lecture verticale (on connaît !).
Il est difficile de complètement décrire un univers fluide, par nature instable, capable de se passer des célèbres bulles de texte ou d’intégrer soudainement des éléments de réalité augmentée, d’hyperliens voire de jeux-vidéos ! A noter, financièrement, pour les acteurs, le rôle nouveau du financement participatif !
Que conclure ? Mais… faut-il conclure ? C’est une nouvelle étape encore en cours : j’ai déjà cité, selon moi, quelles en sont les caractéristiques clairement visibles.
Ici, sur notre site Duanju, nous resterons l’œil ouvert ! Comme toujours…
Article redigé par Jean-Marie Sanjorge


