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Les grandes tendances du monde des fictions mobiles

Dan Löwenstein : le roi du Duanju britannique

  • Photo du rédacteur: Maëlle Billant
    Maëlle Billant
  • 15 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 nov.

En un an, le réalisateur londonien Dan Löwenstein s’est imposé comme une figure de de la fiction verticale au Royaume-Uni. Avec vingt séries déjà tournées pour ReelShort, Joy Reels et DramaBox, il a contribué à faire du pays un nouveau bastion du format. Son adaptation de Pride & Prejudice, sortie au printemps 2025, a marqué un tournant et lui a valu les louanges de la critique.



Les tournages menés par Löwenstein impressionnent par leur rapidité : jusqu’à 77 pages filmées en une semaine, avec deux prises par scène au maximum. Cette cadence attire de jeunes comédiens désireux de percer dans un format qui multiplie les rôles principaux, et structure un nouvel écosystème professionnel en plein essor.

Un style remarqué


Dans Pride & Prejudice, salué par Vertical Drama Love (4 étoiles), Jasmine Kheen (Lizzie) et Connan Aaron (Darcy) incarnent une romance classique revisitée avec une énergie contemporaine.


Entretien avec Maëlle Billant


Dans un échange accordé à Maëlle Billant, Dan Löwenstein revient sur son parcours et ses ambitions. Il raconte avoir découvert le format en avril 2024 avec Mafia Lover, puis avoir connu un premier succès viral grâce à Mafia Obsession. Ces expériences l’ont confronté aux contraintes du vertical : scénarios ambitieux écrits pour des budgets colossaux, mais tournés avec des moyens réduits.


Pour le réalisateur, tout devient un exercice de débrouille : cacher les limites à l’image, aller droit au but avec les acteurs et maintenir un rythme soutenu parfois quinze scènes par jour.


Le casting est au cœur de ce processus. Si certains clients privilégient encore le “look” des comédiens, Löwenstein insiste sur l’importance du talent et de la capacité à tenir face à la pression. « Mon rôle, dit-il, c’est de créer un espace où l’acteur peut s’exprimer, même dans l’urgence. »


Quant à l’avenir du format, il estime que le duanju ne doit pas se limiter aux romances légères. Il appelle à explorer d’autres genres : polar, horreur, comédie britannique, science-fiction et à traiter les thématiques sensibles avec plus de respect. « Il reste beaucoup à inventer, souligne-t-il. Le vertical offre encore la possibilité d’être le premier à tenter quelque chose. »


Enfin, Löwenstein confirme travailler à la création d’une plateforme britannique dédiée au vertical, avec un collectif d’auteurs et de producteurs. Objectif : proposer des histoires ancrées localement mais pensées pour un public mondial, avec un lancement test prévu dès février 2026.



Sources :

The Guardian, 22 juin 2025

Vertical Drama Love, 21 mai 2025

Courrier International, 23 juin 2025

 
 
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